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The Life of William Roscoe
Chapter IV. 1788-1796
Countess Rantzau to William Roscoe, [16 February 1814]
INTRODUCTION & INDEXES
DOCUMENT INFORMATION
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Preface
Vol I. Contents
Chapter I. 1753-1781
Chapter II. 1781-1787
Chapter III. 1787-1792
Chapter IV. 1788-1796
Chapter V. 1795
Chapter VI. 1796-1799
Chapter VII. 1799-1805
Chapter IX. 1806-1807
Chapter X. 1808
Chapter XI. 1809-1810
Vol II. Contents
Chapter XII. 1811-1812
Chapter XIII. 1812-1815
Chapter XIV. 1816
Chapter XV. 1817-1818
Chapter XVI. 1819
Chapter XVII. 1820-1823
Chapter XVIII. 1824
Chapter XIX. 1825-1827
Chapter XX. 1827-1831
Chapter XXI.
Appendix
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“Kiel, en Holstein, le 16 Fevrier, 1814.
“Monsieur,

“C’est une inconnue, Monsieur, qui vous approche avec confiance. C’est la meilleure amie, la triste veuve, d’un homme qui a passe les plus beaux momens de sa jeûnesse dans votre pays, qui est resté à jamais le paradis de son imagination. Vous l’avez alors comblé de vos bontés; il ne m’en a jamais parlé sans émotion; plusieurs de vos lettres et des marques distinguées de votre souvenir l’ont honoré depuis et sensiblement réjouï. M. Nïebuhr, que le Cte. Rantzau a osé plus tard vous recommander, lui en a sû un gré inexprimable—et c’est moi qui viens aujourd’hui,—sans aucune mérite—sans aucune motif que la confiance dans votre noble cœur,—et le souvenir
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que vous portez, peut-être encore, à l’homme aimable, adoré—qui n’est plus,—réclamer vos conseils.

“Je médite, Monsieur, d’envoyer mes deux fils ainés à Edinbourg,” &c. Madame Rantzau then states her views with regard to the education of her sons, and requests Mr. Roscoe’s advice and assistance in her arrangements for their benefit; she then concludes—

“Enfin, Monsieur, mettez-vous à la place d’une pauvre mère, triste, malheureuse, abandonnée trop tôt, hélas! par le soutien adoré, clairvoyant, qui guidait toutes ses démarches! Ah! vous ne savez pas à quel point l’homme incomparable, qui n’est plus, avait tenû parole.

“J’ose le dire sans aveuglement qu’il réunissait à l’esprit le plus mûr, le plus riche, le plus sérieux, le cœur le plus élevé, le plus disinteressé, le plus tendre; j’ai vû disparaître tout cela, je l’ai vû a la fleur de ses ans fermer les yeux. J’ai survecu, parceque Dieu l’a voulû; je suis faible, et malavisé, et je voudrais que ses enfans fûissent dignes d’un tel père.

“La confiance m’a entrainé vers vous, qu’il honorait d’une manière peu commune. Vous ne sauriez croire, Monsieur, combien il chérissait le souvenir des tems qu’il avoit passe avec vous, et que de fois, que de fois il m’en a parlé avec attendrissement. Daignez done me pardonner et de me le dire! J’ai perdu ce meilleur ami il y a
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deux ans. Dites-moi que vous pardonnez, Monsieur, à votre très-humble et très-obligée servante,

La Contesse de Rantzau,
“née Baronne de Diede.

“Souffrez aussi que je vous remercie, Monsieur, du plaisir que m’a causé votre incomparable livre des Médicis; il m’a distrait dans des momens ou j’étais fort triste. Quoique vous écrivez en Français avec la même facilité, je préférais que vous voulûssiez répondre en Anglais, seulement je n’ai pas eu le courage de vous écrire dans cette langue.”