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The Life of William Roscoe
Chapter XIX. 1825-1827
Joseph Denis Odevaere to Christopher Hughes, [November 1826]
INTRODUCTION & INDEXES
DOCUMENT INFORMATION
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Preface
Vol I. Contents
Chapter I. 1753-1781
Chapter II. 1781-1787
Chapter III. 1787-1792
Chapter IV. 1788-1796
Chapter V. 1795
Chapter VI. 1796-1799
Chapter VII. 1799-1805
Chapter IX. 1806-1807
Chapter X. 1808
Chapter XI. 1809-1810
Vol II. Contents
Chapter XII. 1811-1812
Chapter XIII. 1812-1815
Chapter XIV. 1816
Chapter XV. 1817-1818
Chapter XVI. 1819
Chapter XVII. 1820-1823
Chapter XVIII. 1824
Chapter XIX. 1825-1827
Chapter XX. 1827-1831
Chapter XXI.
Appendix
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“Monsieur,

“Je vous remercie beaucoup du livre que vous avez bien voulu m’envoyer par notre ami commun, Mr. Cornellissen; outre que je ne connoissois pas ce dernier ouvrage du célèbre historien Roscoe, j’y ai trouvé à ma grande surprise un des matériaux les plus essentiels pour
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le nouveau tableau que je vais commencer (l’assassinat de
Laurent et de Julien de’ Medicis); c’est-à-dire le portrait de mon principal personnage si bien gravé et si ressemblant.

“J’envie, Monsieur, le bonheur que vous avez d’être personellement lié avec Mr. Roscoe; j’ai lu et rélu vingt fois ses très-intéressants ouvrages sur Laurent, et sur son fils Leon X.; et il n’y a peut-être pas d’écrivain avec lequel j’eusse autant aimé d’être en relation qu’avec celui, qui, par un espèce de miracle, puisqu’il n’y est jamais allé, a si bien connu l’Italie, et en a parlé si dignement. Amants, tous deux, de la même maîtresse, nous eussions sans jalousie confondus nos sentimens, et les heures que j’aurois pu passer avec Mr. Roscoe m’auroient paru délicieuses.

“Enthousiasmé comme je l’étois dès les premiers mois de mon arrivée à Florence, je cherchois de tous côtés les moyens de m’instruire à fond sur l’histoire, les arts, et la littérature de cette belle patrie des arts, lorsqu’un ami me prêta la vie de Laurent le Magnifique de Mr. Roscoe. Je dévorai ce livre, et je l’ai relu trois fois de suite.

“Il m’éclaira sur une foule de choses qui me rendirent et le livre et la ville plus intéressants de jour en jour: malheureusement l’ouvrage ne m’appartenant pas, il fallût à mon très-grand regret m’en séparer; mais je n’eus
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plus de repos jusqu’à ce que je pus me procurer des exemplaires et du
Leon X. et du Laurent. Il n’existoit à Florence que la contrefaçon de Basle, et pour surcroît de malheur, je ne trouvai qu’un exemplaire de la vie du Péricles Moderne, entièrement gâté par l’humidité. Je le saisis avec avidité, et depuis je l’ai presque appris par cœur.

“Il ne m’appartient pas de louer la forme de cet ouvrage, ayant trop peu de connaissances de la langue Anglaise, mais enfin je l’ai compris, bien compris, d’un bout à l’autre, et je regarde ce livre comme un des beaux monumens dont puissent se glorifier l’Angleterre, et l’Italie. Mr. Roscoe a dignement placé Laurent au rang qu’il doit occuper, et l’a vengé des indignes calomnies dont quelques historiens ont voulu le noircir.

“Je suis donc bien charmé, Monsieur, d’avoir la certitude que vous transmettrez à Mr. Roscoe le tribut d’admiration que je lui ai payé, sans avoir l’honneur de le connôitre personellement, depuis vingt ans; et je me plais à confesser que c’est lui qui m’a inspiré le sujet de la Congiura de’ Pazzi que je vais entreprendre; et que c’est sa narration fidèlement traduite qui servira de notice à mon tableau; heureux si quelque jour il était digne d’être multiplié par le burin, et que je puisse offrir le premier exemplaire de cette estampe à l’historien poëte.

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“J’ai beaucoup de graces à rendre aussi, Monsieur, à Mr. Cornellissen, qui m’a procuré l’honneur de vous connôitre, et je vous prie de me permettre de cultiver autant qu’il sera en moi des relations si flatteuses pour moi.

“Monsieur, votre tres-humble serviteur,
J. Odevaere,
“Peintre, ancien pensionnaire de Napoléon à Rome, maintenant attaché a S. M. le Roi des Pays Bas, en qualité de peintre d’histoire.”